Le phénomène de la vape a pris une grande ampleur chez les jeunes qui s’orientent particulièrement vers les puffs. Rapides et à usage unique, ces dispositifs offrent un goût fruité et sont faciles d’accès. Pour séduire la clientèle juvénile, les marques misent sur un packaging coloré et très attirant des puffs. Tout ceci peut en partie expliquer les raisons pour lesquelles un adolescent sur cinq dans la tranche d’âge comprise entre 15 et 17 ans vapote. Quelles mesures sont prises pour éviter cet état de choses ?
La nouvelle réglementation sur le vapotage chez les jeunes en Nouvelle-Zélande
À compter du 21 septembre, une nouvelle loi entre en vigueur en Nouvelle-Zélande pour limiter le vapotage chez les jeunes. Selon l’agence de presse Xinhua, les boutiques de vape, récemment apparues, seront interdites dans certains endroits. La ministre de la Santé déclare qu’elles n’ouvriront pas dans un rayon de 300 mètres à proximité des écoles et des espaces de rencontres maoris. Ayesha Verrall affirme que le marché des e-cigs doit être régulé pour la sécurité des enfants.
Pour la ministre de la Santé, des appellations comme barbe à papa ou beignet à la gelée de fraise seront prohibées. Elle assure que seuls les noms courants tels que baie ou orange seront autorisés pour décrire avec précision les saveurs. De plus, la nouvelle loi mentionne le niveau maximum de nicotine autorisé dans les fioles. Elle exige également que tous les kits de vapotage disponibles en Nouvelle-Zélande soient dotés de batteries amovibles.
D’ailleurs, il faut rappeler que les puffs, très prisées par les jeunes, sont interdites dans ce pays. Pour la ministre de la Santé, le but est de créer un avenir dans lequel les produits tabagiques n’engendrent plus de dépendance. Ayesha Verrall déclare que désormais, les accessoires de vapotage ne seront plus ni attrayants ni facilement accessibles. Il s’agit visiblement d’une approche innovante, originale et offensive que cette nation de rugby adopte pour construire une société sans tabac.
Les pays avec des décisions anti-vape
À l’instar de la Nouvelle-Zélande, d’autres territoires comme la France, le Québec et l’Australie prennent des décisions anti-vape.
La France et l’interdiction de la puff
La première ministre française déclare que le gouvernement envisage de mettre fin à la commercialisation des puffs. Elisabeth Borne a rappelé qu’un plan national anti-tabac est en cours d’exécution, particulièrement dans le contexte dans lequel la consommation tabagique augmente en France. Cette mesure du gouvernement prend en compte la prohibition de la puff qui est dans le viseur des autorités depuis un bon moment.
Selon la Première ministre française, la cigarette électronique jetable donne de mauvaises habitudes aux adolescents. Elle précise que la nicotine n’est pas à la base de cette dépendance, mais qu’il s’agit d’un réflexe naturel que ces derniers développent. Pour Elisabeth Borne, ces mauvaises habitudes constituent une porte d’entrée vers le tabagisme.
Elle suit d’ailleurs les pas de l’ancien ministre de la Santé, François Braun, qui a déjà affiché sa position anti-vape. La Première ministre française souligne que le tabac fait près de 75 000 morts chaque année. Malgré ce chiffre alarmant, Elisabeth Borne indique que le prix du paquet de cigarettes n’augmentera pas en 2024.
Le Québec
À partir du 31 octobre, seul l’arôme du tabac sera autorisée dans la province du Québec. Cette décision concerne également les e-liquides qui ne pourront plus être vendus dans des fioles de plus de 30 ml. Il en est de même pour les pods d’une contenance supérieure à 2 ml qui sont aussi interdits. D’après la Coalition québécoise pour les droits du vapotage, les autorités ne se sont pas prononcées sur un projet encourageant.
Celui-ci portait sur environ 30 000 demandes de changements provenant de la population. Après le Québec qui est la plus grande province à prendre cette mesure, trois autres régions l’ont adopté. En outre, il y a trois territoires qui ont préféré limiter la commercialisation des e-liquides avec arômes aux adultes.
L’Australie
En Australie, il est demandé aux dirigeants des écoles de signaler les élèves qui s’adonnent au vapotage. Selon la ministre de l’Éducation, la crise de la vape qui sévit dans les établissements s’aggrave au fur et à mesure. D’après les cas enregistrés dans les écoles publiques, de nombreux étudiants ont été surpris vendant une réserve de vapoteuse.
Cela entraîne de facheuses conséquences pour les élèves. En effet, plusieurs journaux ont rapporté qu’une écolière avait fait une crise qui l’a conduite à l’hôpital après un vapotage. Un autre garçon s’est effondré après avoir vapoté à l’heure du déjeuner.
Pour contrôler la situation et réduire l’ampleur de la crise, certains professeurs ont choisi de surveiller de plus près les élèves. Par ailleurs, un grand nombre de puffs est retirés des rayons. Cependant, les consommateurs peuvent les obtenir en présentant une ordonnance médicale.